Le programme MEMOS accueilli à Paris
Paris accueille le programme MEMOS
Du 18 au 23 avril 2011, le CNOSF et l'INSEP ont accueilli une session de formation du programme MEMOS en anglais, la deuxième pour une promotion 2010/2011 déjà réunie à Lausanne début septembre 2010 puis en janvier à Nairobi.
Reçus au CNOSF par son président, Denis Masseglia, son secrétaire général, Jean-Pierre Mougin et son directeur des relations internationales, Olivier Lenglet, les 37 étudiants, venus du monde entier et tous actifs au sein d'un comité national olympique (pour 25 d'entre eux) ou d'une fédération internationale, ont pu participer à leur deuxième module de formation, consacré aux ressources humaines. Ils ont pu bénéficier de l'enseignement d'une dizaine d'intervenants de qualité venus à Paris pour encadrer cette session. Parmi ces derniers, citons entre autres, les professeurs Packianathan Chelladurai membre fondateur de la Société nord-américaine de management du sport et de l'association européenne pour le management du sport, Lisa Delpy Neirotti de l'Université Georges Washington (Washington D.C.), Alain Ferrand, de l'Université de Poitiers, Etienne Thobois, de la société Keneo, ou encore de Jean-Loup Chappelet. Richard W. Palmer, ancien vice-président des Comités Olympiques européens, secrétaire général du CNO britannique pendant 20 ans et désormais vice-président exécutif, a également partagé son expérience, notamment en ce qui concerne la Solidarité Olympique qu'il a accompagné dès ses débuts en 1976.
Jean-Pierre Mougin
« Nous avions déjà reçu une session en français il y a deux ans, avec une vingtaine de participants », rappelle Jean-Pierre Mougin. « Cette année, nous avons reçu une importante promotion d'étudiants anglophones, venus du Qatar, de Zambie, d'Autriche ou des Etats-Unis... J’ai pour ma part fait une présentation de l’organisation du CNOSF et du management des ressources humaines que nous avons mis en place. Le CNOSF est un comité national olympique important dans le monde qui peut proposer une forme de référence en termes de fonctionnement. De notre côté, accueillir le MEMOS permet de montrer à l’extérieur l'image d’un CNO fort, bien organisé. Il est de fait toujours plaisant de pouvoir présenter ce que l’on fait chez nous. Cela fait partie de la promotion de l’Olympisme, de notre structure, de nos membres. Il y a évidemment toujours un objectif derrière l'accueil de ce type de manifestation : celui de mieux faire connaître le mouvement olympique français et de jouer un rôle plus important au niveau mondial ».
Ces rendez-vous offrent par ailleurs une bonne occasion de rencontrer les acteurs des autres institutions nationales et d'envisager avec eux de nouvelles pistes de collaboration. Ainsi, Jean-Pierre Mougin évoque-t-il Ramaz Goglidze, premier vice-président du CNO géorgien, venu à Paris avec un protocole d’accord entre la France et la Géorgie « pour voir s’il l’on pouvait essayer de mieux travailler ensemble et de développer des coopérations bilatérales sur des thématiques comme sport et haute performance, ou sport et jeunesse ».
Ezzat Kraytem
Pour tous les participants, cette semaine parisienne aura donc été particulièrement productive, mais aussi plaisante. « Ma petite visite en France me permet de dire à quel point j’apprécie Paris, et en particulier l’INSEP. C’est un endroit magnifique. Je pense que tous les athlètes français devraient être fiers de pouvoir bénéficier de telles installations. Je veux aussi remercier le CNOSF de nous avoir invités ici. Les Français devraient vraiment apprécier tout ce dont ils disposent » a ainsi déclaré Ezzat Kraytem, secrétaire général du CNO libanais... et « Mémosien ».
Découvrez le programme MEMOS 2011/2012 en français
et la fiche d'inscription correspondante
Découvrez le programme MEMOS 2011/2012 en espagnol
et la fiche d'inscription correspondante
Découvrez le programme MEMOS 2011/2012 en anglais
et la fiche d'inscription correspondante
Directeur du programme MEMOS en anglais depuis un an, Thierry Zintz y est entré en 2005, après avoir fait une thèse de doctorat entre ses 45 et 49 ans. Cette thèse lui a ouvert les portes de l’Université catholique de Louvain qui lui a proposé d’y devenir professeur. Il est désormais doyen de la faculté des Sciences et de la motricité et titulaire d’une chaire olympique en management des organisations sportives. Dans ses actions bénévoles, il est par ailleurs vice-président du Comité olympique interfédéral belge (COIB). Il nous présente le programme MEMOS et aborde la situation du COIB.
Pouvez-vous nous présenter le programme MEMOS ?
Le programme MEMOS a été créé dans les années 1990 par Jean Camy, qui était professeur à l’Université de Lyon. Conscient de la nécessité de promouvoir une formation managériale de qualité pour les gens qui avaient des responsabilités dans les Fédérations internationales et les CNO, il a rencontré la Solidarité Olympique du CIO avec certains collègues pour proposer cette démarche. Celle-ci a convaincu et, actuellement, nous en sommes à la 14ème édition du MEMOS en anglais et à la 4ème édition du MEMOS en français et en espagnol. Ce programme est soutenu par la Solidarité Olympique et est implanté sur l’ensemble des continents, puisque 12 université dans le monde le soutiennent (Université de Sydney, Université libre de Bruxelles, Université Georges Washington aux Etats-Unis, Université de Loughbourough en Grande-Bretagne, Université de Poitiers, IDHEAP de Lausanne…).
Quelles sont les conditions d’inscription au programme MEMOS ?
La condition de base est que les postulants soient titulaires d’un diplôme équivalent Bac+5. Il faut ensuite que leur candidature soit proposée par leur CNO ou par une FI et que, sur cette base là, ils nous proposent, dès le moment où ils sont candidats, un projet qui les intéresse. Le programme est donc project oriented comme on dit en anglais.
A partir de là, nous faisons une sélection, basée à la fois sur le fait que nous voulons assurer une bonne mixité des genres entre femmes et hommes mais aussi une représentativité des cinq continents. Il faut savoir que chaque année, pour le MEMOS en anglais, nous avons entre 90 et 100 candidats pour 36 places. Les MEMOS en français et en espagnol sont des alternatives, y compris pour ceux qui sont candidats au MEMOS en anglais mais dont on peut penser que leurs origines pourraient leur permettre de participer à ces MEMOS, ce qui permet de diminuer la pression sur le programme en anglais, qui est considérable.
Ce sont les règles générales. Toutefois, nous acceptons également sur valorisation de l’expérience acquise des gens qui ne sont pas au niveau Bac+5, mais qui ont développé une véritable expérience professionnelle dans ces organisations. Nous acceptons également parfois des gens qui ne sont pas investis dans un CNO ou une FI, mais dont on pense que par leur parcours, ils peuvent représenter un plus-value pour le mouvement sportif.
Quelles sont les thématiques abordées lors des sessions de formation ?
La particularité du programme MEMOS est qu’il s’agit d’un master exécutif, ce qui donne une certaine liberté dans la constitution du programme. Nous nous sommes fondamentalement concentrés sur l’approche stratégique des organisations sportives, l’approche marketing et la gestion des ressources humaines au sein de ces mêmes organisations. Nos étudiants, les « mémosiens », qui tous occupent des fonctions dirigeantes dans leur CNO ou dans une fédération internationale, doivent terminer leur formation par la rédaction d’un projet qui doit être fondé scientifiquement mais en même temps avoir des outputs « opérationnalisables » dans la réalité de leur propre organisation.
Nous sommes actuellement dans une phase de réflexion sur une évolution du programme parce qu’il nous semble qu’il y a des domaines que nous ne couvrons pas suffisamment et auxquels nous voulons donner une certaine attention tels les aspects juridiques, financiers, ou d’organisation événementiel. D’ici probablement à deux ans, le programme aura subi une réforme qui le renforcera.
Nous avons plus de 400 diplômés actuellement. Nous avons mené une enquête auprès de 340 d’entre eux pour lesquels nous avons un fichier précis. De belles tendances se dégagent qui vont permettre au bureau exécutif de faire les choix les plus opportuns.
Que deviennent ces projets après leur réalisation ?
Le projet est développé avec un tuteur tout au long de la formation de l’étudiant. Ce tuteur est chargé de les coacher, de les accompagner, de les aider à se documenter. Nos étudiants viennent du monde entier et il est des parties du monde où l’accès aux ressources bibliographiques est plus limité que chez nous. Nous avons un rôle à jouer.
Il s’agit de projet d’ordre stratégique pour les organisations dans lesquels ils sont actifs. C’est ainsi le cas d’un projet défendu aujourd’hui par un étudiant népalais qui a proposé un plan stratégique de développement du CNO népalais sur la période 2011- 2013 en cours d’implémentation. Nous sommes réellement dans le concret de l’action.
Ce rattachement à un CNO ou à une FI est une particularité forte du programme MEMOS…
En effet, et c’est ce qui fait que MEMOS est « le » programme du CIO. Il existe d’autres masters exécutifs en management des organisations sportives qui sont d’excellente qualité, mais qui ne s’adresse pas directement aux acteurs du mouvement olympique. L’UEFA master est très bien fait. Il existe des formations également de très bonne qualité à la Sportschule de Cologne ou à l’Université de Loughbourough. A Louvain également, nous organisons un master executif plus orienté sur le milieu belge, qui a été créé aux débuts de l’Académie olympique en lui donnant un contexte universitaire.
Comment se porte le CNO belge dans cette période délicate pour la Belgique ?
Le CNO belge a ceci de particulier qu’il est un organisme national dans un pays fédéral. Cela veut dire que nous traitons directement avec les communautés et les régions, alors qu’à l’international, les fédérations sportives sont unitaires. Je pense que les fédérations internationales de tir ou de football ont peu à faire de savoir qu’il y a une communauté française ou une communauté flamande en Belgique. Au-delà, cela suppose qu’en tant que CNO, nous soyons d’avantage des coordinateurs que des gestionnaires du sport. Et ce rôle de coordination nous convient très bien. Nous avons dans notre équipe des gens qui sont totalement dédiés à un projet olympique et qui parviennent à le faire passer dans nos deux communautés, parfois avec des bonheurs différents. Maintenant, il est certain que le contexte politique est générateur de complications, quoique je dirais que nous n’avons jamais été aussi stables que pour le moment. Il y a un an que nous avons un gouvernement en affaires courantes et cela se passe très bien.
Et quid de la politique internationale du CNO belge ?
Les Belges sont très actifs dans des instances international dans le sport, à commencer par Jacques Rogge et Christophe de Kepper, son chef de cabinet, désormais directeur général du CIO. Je pense que nous sommes un petit pays et qu’en tant que tel, nous sommes facilement acceptables par beaucoup de grands pays. Par ailleurs, nous sommes multilingues et cela aide beaucoup, parce que le multilinguisme est très apprécié dans le monde du sport.
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