Au XVIIIe siècle, la noblesse ayant le privilège du port de l’épée, il était fréquent, au sein du Tiers Etat, de régler ses querelles à coups de pieds, de poings, de bâton. C'est l'origine de la savate. Ainsi, le célèbre Vidocq découvrit-il la « savatte » à la prison de Bicêtre. La "Savatte" est alors le sport des mauvais garçons des barrières de Paris.
Toutefois, partie de la rue, la savate va devenir en quelques décennies le sport de l'aristocratie et prendre une place de premier rang au sein des sports français au début du XXème siècle. Le Comité d’organisation des Jeux Olympiques de Paris 1924 va ainsi intégrer la canne de combat et la boxe française au programme des sports de démonstration.
Aujourd’hui, la savate boxe française est pratiquée en compétition autour de 3 déclinaisons : l’assaut, le combat et la canne de combat.
L'assaut
Cette forme de compétition se déroule à partir de rencontres à la "touche" où toute puissance des coups est exclue : la recherche du « hors combat » y est donc totalement proscrite. Les rencontres qui opposent deux tireurs se déroulent sur une surface délimitée (enceinte), dans un temps limité (reprises) et dans le respect de techniques de coups de poings et de pieds codifiées. L’assaut constitue la seule possibilité pour les moins de 18 ans de s’opposer à d’autres tireurs.
Le combat
En combat, les rencontres autorisent la puissance des coups : la recherche du « hors combat » est donc possible et autorisée. Cependant, les ports du protège-dents, de la coquille, du protège-poitrine et de la protection pubienne sont obligatoires. Les rencontres qui opposent deux tireurs se déroulent sur une surface délimitée (enceinte), dans un temps limité (reprises) et dans le respect de techniques de coups de poings et de pieds codifiées.
La canne de combat
La canne de combat oppose deux tireurs armés d'un engin (la canne de combat ou le bâton) manié à une main dans un contexte sportif aménagé. Les rencontres qui opposent les deux tireurs dotés d’un masque d’escrime se déroulent sur une surface délimitée (aire de combat), dans un temps limité (reprises) et dans le respect de techniques de frappes (touches) codifiées.
L’une des particularités de cette discipline tient dans « l’armé », mouvement préparatoire à l’exécution d’un coup, qui consiste à faire passer la main munie de l’arme derrière l’axe vertébral pour ensuite la ramener vers la cible. Différents armés sont apparus au fil du temps : très hauts au-dessus de la tête, en toit d’où partent des coups obliques plongeant d’une rare puissance, enroulés autour de la nuque, au-dessus de l’épaule… La pratique de l’armé a toutefois l’inconvénient d’éloigner l’arme au centre de la garde, rendant vulnérable celui qui l’exécute, et de signaler une attaque imminente.
Cette contrainte a, en retour, ouvert un important champ tactique.
La discipline propose cinq spécialités :
• La canne de combat
• Le bâton (et sa variante Bâton de Joinville)
• La double-canne
• La canne de défense
• La canne chausson