Denis seul au monde !
Médaille
Attentif sur le bord du bassin, souriant mais concentré, les yeux rivés sur le Slovaque Benuj, en pleine prestation, le Français est visiblement dans l’expectative. Et tout comme lui, les 8000 spectateurs du Centre olympique s’interrogent. Qui montera sur la plus haute marche du podium ?
Avec un sans-faute réalisé en 97.44, le Japonais Haneda s’est placé mais n’a pas résisté au Français. Tony Estanguet le sait bien, lui qui a rivalisé tout au long de sa carrière avec le Slovaque Martikan, c’est de l’est de l’Europe que viennent les concurrents les plus sérieux des céistes français.
Tony sait aussi qu’avec un temps de 94.17, réalisé sans une touche, Denis Gargaud a frappé un grand coup. Reste donc à savoir si Benuj pourra faire mieux. Si le Slovaque n’a pas réalisé sa meilleure saison, loin s’en faut, il est, tout comme Denis, un des grognards du circuit. 28 ans, contre 29 pour le Français. Il sait donc faire avec les remous et les passages de porte acrobatiques et sa demi-finale l’a prouvé.
Enfin élancé, le Slovaque évolue très proprement, en avant, en arrière, il passe allègrement les portes et fait monter la pression sur le clan français. Sans faute, tout se joue au chrono et lui apporte sa vérité froide : 95.02, +0.85 !
Sur le bord du bassin, le Français exulte : son successeur, les bras levé dans sa coque, est Denis Gargaud ! Le titre olympique reste en France et c’est avec une tendresse amicale qu’il vient le féliciter. Tony Estanguet, dans sa tenue aux anneaux de membre du CIO, et Denis Gargaud, dans son canoë et son maillot blanc aux points bleus et rouges : une accolade entre deux rivaux du passé devenus les meilleurs représentants du canoë-kayak français et que ce titre olympique lie à jamais. Désormais, Denis est seul au monde dans son bassin olympique...
Denis GARGAUD | Canoë-Kayak - Slalom | Le journal des Bleus
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