Interview croisée de Karine Icher et Alexander Levy

Interview
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En 2016, le golf rejoint l'équipe de France olympique ! A cette occasion retrouvez une interview croisée de Karine Icher, n.1 française et Alexander Levy, autre français dans la course à la qualification... Entretien

Quand on vous dit : « Jeux Olympiques », spontanément, à quoi vous pensez ?
Karine Icher : Grosse compétition, évidemment. Gros rendez-vous sportif planétaire. Tous les quatre ans, donc pas une épreuve qui vous donne une nouvelle chance chaque année.

Alexander Levy : Médaille d’or !

Si on vous demande de vous projeter quelques secondes dans l’ambiance : cérémonie d’ouverture, drapeau tricolore, la baie de Rio et soudain, vous voilà sur le départ du 1…
Karine Icher : C’est une certaine fierté de pouvoir y être. De faire partie de la délégation française. Après, dans son déroulement, je pense qu’il faudra l’aborder comme un tournoi “comme les autres”.

Alexander Levy : Ce serait magique, ce serait extraordinaire pour moi de me retrouver là, au départ du 1, dans une épreuve aussi prestigieuse que les Jeux Olympiques. Ça fait vraiment rêver, d’imaginer l’ambiance qu’il y aura.

À quelle place situez-vous l’épreuve des JO par rapport aux plus glorieuses du calendrier golfique ?
Karine Icher : C’est un peu spécial, parce que ce n’est pas la compétition la plus relevée au monde du fait qu’on ne sera que soixante joueuses à participer. C’est là aussi qu’il y a peut-être un coup à jouer, car nous ne serons pas cent quarante au départ. Nous ne serons que deux par pays. Pour les plus grosses nations, elles seront quatre, mais c’est une compétition intéressante pour pouvoir faire un résultat. Sans aucun doute. Et bien sûr, cela fait partie de mes objectifs.

Alexander Levy : Je pense qu’il y a les majeurs, d’abord, et tout de suite derrière, les Jeux Olympiques.

C’est une certaine fierté de pouvoir y être. De faire partie de la délégation française

Connaissez-vous déjà tous les détails relatifs à cette épreuve : mode de qualification, rivales, rivaux, configuration du parcours…
Karine Icher : C’est assez simple, ce sont les deux premières de chaque pays au classement mondial. Je n’ai pas (encore) étudié le parcours – c’est loin – mais apparemment, ça a l’air d’être un beau parcours. Il doit être pratiquement fini, maintenant. J’espère qu’il offrira de bonnes conditions de jeu en tournoi le moment venu, car ce sera quand même un jeune parcours, à la différence de ces parcours où se sont déjà déroulés des tournois importants. On sera un petit peu dans l’inconnu.

Alexander Levy : Oui, bien sûr, je connais les conditions de qualification : il faut que je joue bien au golf (rire) ! Les quinze meilleurs joueurs du monde sont directement qualifiés. Au-delà des 15 premiers, l’admission se fera sur la base du classement mondial, avec deux athlètes par pays, ne comptant pas déjà ceux qui figurent dans les 15 premiers.

En dehors de la Ryder Cup et la Solheim Cup, le golf est un sport individuel, êtes-vous heureux et à l’aise à l’idée de faire partie de la “délégation française”, en compagnie d’autres athlètes ?
Karine Icher : Oui, bien sûr, c’est super intéressant et enrichissant de pouvoir échanger avec d’autres sportifs, de les voir évoluer dans leur discipline. C’est la seule opportunité qu’on aura dans notre carrière de côtoyer d’autres sportifs français. On se retrouvera tous ensemble sur ces quinze jours. Toutefois, en ce qui concerne le golf, c’est une compétition individuelle, et il n’y a rien par équipe. On va jouer quatre jours pour avoir “sa” médaille à soi. On verra, j’espère, au bout du compte, si je peux ajouter une médaille à celles des autres sportifs français.

Alexander Levy : Bien sûr, ça fait partie des choses que j’attends avec la plus grande impatience. C’est sûr que si un jour, je dispute les Jeux Olympiques, je vivrai à l’intérieur du Village olympique, et je côtoierai tous les athlètes de toutes les disciplines. J’irai même les quinze jours pour ne pas en perdre une miette.

Les valeurs, l’esprit, c’est avant tout le respect de la compétition

Avez-vous des amis, des relations parmi la famille olympique ?
Karine Icher : Je connais Olivier Girault, du handball. L’année dernière, j’avais fait un pro-am avec lui : très sympa ! Je connais un petit peu – pas beaucoup – Marie-José Perec. Sinon, je ne connais pas plus de gens que ça dans la famille olympique. Le golf, c’est nouveau, on n’a jamais eu l’occasion de rencontrer ces athlètes. Je pense que ce sera davantage le cas dans l’avenir, forcément.

Alexander Levy : Richard Gasquet ! Médaillé de bronze aux Jeux de Londres, en double avec Julien Benneteau. Sinon, non, je ne connais pas personnellement les champions olympiques français, mais j’ai hâte de faire leur connaissance.

À propos des JO, on parle volontiers des “valeurs”, de “l’esprit” olympiques. Qu’est-ce que cela évoque pour vous de particulier, concrètement ?
Karine Icher : Tout le monde parle en effet de l’esprit olympique, de la famille olympique, qui m’apparaît comme un groupe assez soudé de sportifs. Mais j’en dirai sans doute plus l’année prochaine, quand j’aurai vécu l’expérience, car je ne sais pas du tout à quoi m’attendre, en fait. J’imagine que le fait que toutes les nations soient concernées, y compris les plus petites, et que cela n’ait lieu que tous les quatre ans influe sur l’esprit de la compétition et ce qu’il y a autour. Nous, notre rythme, c’est semaine après semaine. On voit toujours les mêmes personnes. Un peu comme une équipe de football, au bout d’un moment, ils se connaissent tous.

Alexander Levy : Les valeurs, l’esprit, c’est avant tout le respect de la compétition, le respect des règles. C’est aussi défendre l’idée d’un corps sain.

Si vous deviez citer ou décrire une – ou plusieurs – grande émotion que vous auraient procuré les Jeux Olympiques, vous choisiriez quoi ?
Karine Icher : Je me rappelle des deux médailles de Marie-José Perec à Atlanta, quand elle a gagné le 200 et le 400 m. J’avais 17 ans, tout le monde en avait parlé, elle était revenue en France comme une héroïne et ça m’avait beaucoup marquée, tant c’était exceptionnel. Elle avait réussi quelque chose qui n’avait jamais été fait avant.

Alexander Levy : Moi, je regarde les Jeux depuis Athènes 2004. Mes dernières plus fortes émotions, ce sont les handballeurs français qui les ont procurées, à Pékin en 2008, la première fois qu’ils gagnent et à Londres, en 2012. Je les ai suivis tout au long de leurs parcours : grands-grands moments d’émotion, les deux fois. Mais j’ai d’autres images que me reviennent, à Londres, en natation, par exemple : la médaille de Yannick Agnel au 200 m nage libre ; la dernière d’Alain Bernard sur le 4 x 100m ; l’or de Florent Manaudou sur le 50 m nage libre… C’est sûr que si je suis à Rio, j’irai partout où je pourrai pour voir ça en live !

Que pensez-vous de ce qui est parfois dit de négatif sur le golf aux Jeux Olympiques, car son retour ne fait pas toujours l’unanimité ?
Karine Icher : C’est jamais sympa d’entendre des choses comme « le golf n’a rien à faire aux Jeux ». Maintenant, c’est sûr que le golf est un sport professionnel. Il est difficile de le comparer aux disciplines dont les sportifs qui les pratiquent sont obligés d’avoir un travail à côté pour vivre. Beaucoup d’athlètes ont un boulot comme tout le monde, c’est vraiment l’amateurisme. Nous sommes en effet privilégiés de ce point de vue là. Ensuite, tous les préjugés que l’on entend sur le golf à longueur d’année, et pas seulement par rapport aux Jeux Olympiques, ça finit par me passer un peu au-dessus (de la tête). Je me contente de profiter de la semaine qui va arriver et de façon plus globale, j’espère que la présence du golf aux Jeux Olympiques va faire qu’il y aura de plus en plus de jeunes qui vont se mettre au golf en France. Que les gens qui vont apprécier ce sport encore mal connu du grand public seront de plus en plus nombreux.

Alexander Levy : Je trouve que c’est un faux procès qui est fait au golf. Ce sont souvent des gens jaloux qui en parlent en le dévalorisant, ou parfois des médias qui ne connaissent pas bien le sport. Parce qu’à l’intérieur même du monde du sport, je n’ai jamais rien entendu de négatif sur le retour du golf aux Jeux Olympiques.

Karine ICHER | Golf | Le Mag' des Bleus | Actualités

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