Melbourne 1956 : Contexte
Contexte
Cap au Sud
Les Argentins en rêvaient, mais ce fut Melbourne qui, pour une voix, obtint des Jeux olympiques derrière lesquels l’Amérique du Sud court toujours cinquante ans plus tard. Pour la première fois néanmoins, les Jeux se tiennent dans l’hémisphère sud, et la plupart des concurrents voyagent en avion jusqu’à Melbourne. Du fait d’une législation de quarantaine équine trop sévère, les épreuves équestres se sont tenues préalablement, en juin à Stockholm, rompant la traditionnelle unité de lieu des Jeux olympiques.
Autre première, le village olympique devient mixte. 67 nations y sont présentes, mais la Chine populaire quitte le village et donc les Jeux en raison de la présence de la Chine nationaliste. La crise de Suez, débutée le 26 juillet de cette même année, motive par ailleurs l’absence de l'Égypte, de l'Irak et du Liban. Autre évènement international majeur, qui aura d’ailleurs des implications dans le déroulé des épreuves olympiques : l’invasion de la Hongrie par l’URSS. En signe de protestation, les Pays-Bas, la Suisse et l'Espagne décident de ne pas envoyer de délégation en Australie. Avery Brundage, alors président du CIO, dénonce fermement ces prises de position politiques contraires à l’idéal olympique, mais ne peut rien faire contre ces boycotts qui seront suivis par bien d’autres.
Alors qu’en Afrique du nord, la violence se déchaine, ces Jeux de Melbourne apportent une nouvelle innovation dans le rituel olympique : avant 1956, lors de la cérémonie de clôture, les athlètes défilaient par pays comme pour la cérémonie d'ouverture. Le 8 décembre 1956, sur la suggestion d'un jeune Australien nommé John Ian Wang, les athlètes entrèrent tous ensemble dans le stade, toutes nations mélangées, en un symbole d'unité mondiale.
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