Jujitsu
Au Japon, dès l'époque de Kamakura (1185-1333), les guerriers, s’entraînaient à plusieurs arts de la guerre, parmi lesquels le ju-jitsu ou jiu-jutsu, « l’art d’emporter la victoire en cédant ou en s’adaptant ». Le ju-jitsu est l'art de la souplesse. Il s'est développé à partir des techniques anciennes du kumi-uchi et a par la suite inspiré d'autres disciplines, dont le judo.
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Tout comme le kendo et 7 autres disciplines associées (iaïdo, sport chanbara, jodo, naginata, kyudo, sumo et taïso), le jujitsu est organisé sous l'égide de la Fédération française de judo.
La fédération, fondée en 1946, compte 5700 clubs et enregistre plus de 600 00 licenciés par an.
A l’origine, il s'agissait d'un art du combat sans arme, mais des armes courtes pouvaient être utilisées contre des adversaires trop armés. Le ju-jitsu est un ensemble composé de projections, de système de clés, d’attaque aux centres nerveux, de manipulations des articulations et de techniques de coup de pieds et de mains aux points vitaux du corps.
Diverses écoles de jujitsu améliorèrent les techniques primitives en leur associant des mouvements et des contre-prises adoptés par les paysans d'Okinawa et les arts martiaux chinois. Les diverses techniques de cette discipline ne furent codifiées qu'à l'époque Meiji (1868-1912), après que les Samurai n'eurent plus le droit de porter le sabre et après l'interdiction des combats de vendetta entre familles nobles.
Le ju-jitsu vise essentiellement à vaincre un adversaire par tous les moyens, en utilisant le minimum de force. De ce fait, les adeptes du jujitsu doivent se conformer à diverses disciplines et à de nombreux principes : s'appuyer sur l'esquive et sur la force de l'adversaire pour l'utiliser contre lui, le déséquilibrer, utiliser ses faiblesses, savoir le renverser, l'immobiliser à terre, et le mettre hors d'état de nuire, pour ne pas dire l'anéantir.
Certains mouvements sont cependant interdits : mordre, tirer les cheveux, mettre les doigts dans les yeux ou le nez de l’adversaire, frapper les parties génitales, tordre les doigts et tout autre mouvement susceptible d’apporter un avantage injuste en utilisant un de ses poings, pieds, coude ou tête. Il n’y a jamais d’égalité (match nul) le vainqueur du combat sera désigné par soumission, disqualification, inconscience, aux points, à l'avantage ou par décision de l'arbitre, notamment en cas de blessure empêchant la reprise du combat.
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